Co-habitation mortelle : Ce que cache votre terrarium

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Co-habitation mortelle : Ce que cache votre terrarium



Les passionnés d’élevage de Phidippus regius le savent : ces araignées sauteuses sont fascinantes, attachantes, et souvent perçues comme d’adorables mini-compagnes. Pourtant, leur bien-être peut être mis en péril par un danger insoupçonné : l’intrusion d’autres araignées dans leur habitat. Ce phénomène, trop rarement évoqué, peut entraîner des conséquences tragiques, allant jusqu’à la mort soudaine et inexpliquée de votre Phidippus.

Cet article a pour but d’informer les futurs adoptants, mais aussi les éleveurs expérimentés, sur la nécessité de rester vigilant face aux intrus invisibles. Il repose sur des témoignages, des faits observés, et une analyse détaillée du comportement de certaines espèces qui peuvent s’introduire dans les terrariums, à l’insu de tous.


Quand le danger vient de l’intérieur : le cas des intrusions non détectées

Beaucoup pensent qu’un terrarium fermé offre une sécurité maximale à son habitant. Pourtant, dans la réalité, de minuscules araignées peuvent s’infiltrer par de petites ouvertures, ou être introduites accidentellement avec un élément décoratif comme une branche, une plante ou même un substrat.

Certaines espèces, comme les Steatoda (souvent confondues avec de jeunes veuves noires), sont réputées pour leur discrétion et leur capacité à survivre dans des milieux confinés. Elles mesurent parfois à peine 1 à 2 mm à l’état juvénile, ce qui les rend quasiment invisibles à l’œil nu. Une fois introduites, elles peuvent s’installer durablement dans le terrarium, tissant discrètement leur toile dans un coin peu accessible ou en hauteur.


Des conséquences parfois dramatiques : le témoignage d’une double perte



Un couple d’éleveurs a récemment partagé une expérience bouleversante : en l’espace de quelques jours, leurs deux Phidippus regius en parfaite santé sont mortes subitement. Le matin, tout allait bien. Le soir, les araignées étaient inertes. Aucun signe d’infection, pas de mue problématique, ni de défaut apparent dans le maintien des paramètres (humidité, température, lumière).

Quelques jours plus tard, de minuscules araignées ont été observées quittant le terrarium. Ce détail, apparemment anodin, a mené à une hypothèse inquiétante : ces intrus seraient les responsables de la disparition de leurs Phidippus. Ce type de drame, aussi brutal qu’incompréhensible au premier abord, mérite une attention particulière.

Les Steatoda : des colocataires indésirables

Parmi les intrus les plus fréquemment incriminés, on retrouve les Steatoda, une famille d’araignées cosmopolites connues pour leur robustesse. Elles sont souvent qualifiées de “fausses veuves noires” en raison de leur apparence sombre et de leur mode de vie solitaire.

Si elles sont généralement discrètes et peu agressives, certaines espèces n’hésitent pas à attaquer des proies bien plus grosses qu’elles. Dans un terrarium, elles peuvent soit voler la nourriture de votre Phidippus (ce qui nuit à son alimentation), soit entrer en conflit direct avec elle, notamment si elles ont tissé leur toile dans une zone convoitée. Une morsure bien placée ou un combat défensif peut être fatal à une Phidippus, même adulte.

Vu la qualité de l’image , l’identification exacte est difficile.
Il est fort probable que ce soit une araignée juvénile, d’où la petite taille.
Peut etre une araignée du genre  Cheiracanthium ex : Cheiracanthium punctorium 
Couleur brun-jaunâtre à rougeâtre.
Corps fin, pattes longues.
Présentes dans les habitations ou les jardins.
Peuvent mordre, mais non dangereuses (morsure un peu douloureuse comme une piqûre d’ortie).
⁠Taille adulte autour de 5-10 mm, donc si celle-ci fait vraiment 1-2 mm, c’est peut-être un jeune spécimen.


Pourquoi ces araignées passent-elles inaperçues ?

La réponse est simple : leur petite taille, leur comportement nocturne et leur capacité à se cacher dans les recoins les plus exigus rendent leur détection extrêmement difficile. Contrairement aux Phidippus, qui se déplacent fréquemment et aiment explorer leur environnement, les Steatoda préfèrent rester à l’abri, en embuscade.

Elles peuvent rester plusieurs jours sans bouger, tapies derrière une feuille ou un morceau de bois. Certaines ne sortent que la nuit, lorsque le terrarium est plongé dans l’obscurité, et que l’observateur n’est plus là pour surveiller. Une caméra infrarouge pourrait les révéler, mais peu d’éleveurs sont équipés pour une telle surveillance.

Les erreurs les plus fréquentes lors de l’installation d’un terrarium

Parmi les erreurs les plus courantes favorisant les intrusions, on retrouve :

  • L’ajout de branches, mousses ou pierres non désinfectées : un simple morceau de bois prélevé en forêt peut contenir des œufs d’araignées ou des juvéniles déjà actives.

  • Une mauvaise étanchéité des ouvertures : même une fente minime dans la ventilation ou au niveau des charnières peut suffire à laisser entrer un intrus.

  • Le placement du terrarium à proximité d’une zone infestée : une pièce peu entretenue, un grenier ou un garage sont souvent des refuges idéaux pour les araignées sauvages.

Il est donc crucial de stériliser tout ce qui entre dans le terrarium, soit par la chaleur (four, bain d’eau chaude), soit par congélation, soit encore par un nettoyage approfondi à l’eau savonneuse et au vinaigre blanc.


Comment vérifier la présence de micro-intrus ?

Vérifier la présence de minuscules araignées peut sembler mission impossible, mais quelques astuces peuvent aider :

  • Inspectez régulièrement tous les recoins du terrarium, même ceux en hauteur ou cachés par des éléments de décor.

  • Recherchez les toiles fines et irrégulières : les Phidippus n’en tissent qu’en période de mue ou pour se reposer. Une toile permanente et désordonnée peut être le signe d’une autre espèce.

  • Utilisez une lampe torche puissante pour inspecter la structure du terrarium la nuit.

  • Installez une caméra de surveillance, même temporairement, pour capturer les déplacements nocturnes.


Prévention : les bons réflexes à adopter

Voici quelques gestes simples mais efficaces pour prévenir l’invasion de votre terrarium :

  1. Quarantaine obligatoire pour les éléments naturels : avant d’introduire des plantes ou branches décoratives, gardez-les sous observation dans un bac stérile pendant plusieurs jours.

  2. Nettoyage régulier de l’extérieur du terrarium : les araignées peuvent s’y installer en attendant une opportunité d’entrée.

  3. Ne jamais relâcher une proie vivante sans surveillance : si vous introduisez une mouche ou un grillon, vérifiez qu’il est consommé ou retiré rapidement.

  4. Contrôle visuel hebdomadaire : prenez le temps de regarder tous les angles du terrarium avec attention.


Que faire en cas de doute ou de suspicion ?

Si vous suspectez une présence étrangère, il est préférable de transférer temporairement votre Phidippus dans un autre contenant sécurisé, et de démonter entièrement le terrarium. Chaque élément doit être inspecté, nettoyé ou remplacé si besoin. Ce travail peut sembler fastidieux, mais il peut sauver la vie de votre araignée.

De plus, conservez un journal d’observation : notez les comportements inhabituels, les pertes de proies non consommées, ou les déplacements de votre Phidippus. Certains éleveurs attentifs ont remarqué que leur araignée était devenue soudainement plus anxieuse ou moins active avant sa disparition – un indice peut-être lié à une menace non identifiée.


La prudence vaut mieux que le regret

Beaucoup d’éleveurs débutants pensent que ce genre de problème ne leur arrivera jamais. Mais les retours d’expérience démontrent que même les plus précautionneux peuvent être victimes d’une intrusion indétectable. Le silence et la rapidité avec laquelle ces incidents se produisent renforcent leur caractère dramatique.

C’est pourquoi il est indispensable de parler de ce risque, même s’il peut faire peur. Il ne s’agit pas de décourager, mais bien d’informer, d’anticiper, et de protéger la vie fragile de nos petites compagnes à huit pattes.


Mieux vaut prévenir que guérir

Élever une Phidippus regius est une aventure merveilleuse, mais elle demande vigilance et rigueur. Les menaces ne viennent pas toujours de l’extérieur visible ou des erreurs d’élevage. Parfois, le danger est minuscule, sournois, tapi dans un coin d’écorce ou sous une feuille.

Pour éviter les drames silencieux, il est essentiel d’adopter une approche préventive stricte, de contrôler régulièrement le terrarium, et de ne jamais sous-estimer la capacité de certaines araignées à coloniser un espace clos.

En partageant ces informations, nous contribuons à créer une communauté plus consciente et mieux préparée. La vie de vos Phidippus mérite bien cela.


Les images nous viennent de la publication Facebook de Kris PtzMo 

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