L’élevage de Phidippus regius, cette fascinante araignée sauteuse, séduit de plus en plus de passionnés. Cependant, lorsqu’il s’agit d’individus juvéniles, certaines précautions doivent être prises, notamment en ce qui concerne le taux d’humidité et la manière de leur fournir de l’eau. Cet article fait le point sur les bonnes pratiques d’humidification du terrarium pour assurer le bien-être de ces petites acrobates.
Une question fréquente chez les éleveurs débutants
Beaucoup de débutants s’interrogent : faut-il vraiment humidifier le terrarium d’une jeune Phidippus ? Et si oui, comment le faire correctement, sans risquer de mettre l’animal en danger ? C’est une question légitime, car ces araignées sont sensibles à leur environnement. Un excès d’humidité, tout comme un manque, peut leur être nuisible. Comprendre leur biotope naturel et leurs besoins physiologiques est la première étape pour y répondre.
L’importance d’une hygrométrie bien dosée
Dans leur habitat d’origine, les Phidippus regius évoluent dans des zones où l’humidité ambiante est relativement élevée. Cela signifie que dans un terrarium, on cherchera à maintenir une hygrométrie située entre 70 % et 80 % pour rester proche de leurs conditions naturelles. Ce niveau d’humidité favorise leur confort, soutient leur processus de mue et les aide à s’hydrater correctement.
Pour surveiller l’hygrométrie, il est indispensable d’utiliser un hygromètre fiable, numérique de préférence. Celui-ci devra être placé à un endroit représentatif du microclimat du terrarium, ni trop haut, ni trop bas, afin de fournir une mesure utile.
L'humidification du terrarium : utile, mais avec modération
Humidifier le terrarium d'une Phidippus ne veut pas dire le détremper. L’objectif est de créer un environnement légèrement humide, sans excès d’eau stagnante. Une brumisation légère, quelques fois par semaine, permet de maintenir une humidité satisfaisante sans noyer le décor ou mettre en péril la santé de l’araignée.
Cela peut aussi contribuer à la formation de fines gouttelettes d’eau sur les parois ou les éléments du décor, que l’araignée pourra lécher pour s’hydrater. Cette méthode est souvent préférée à un abreuvoir classique, car les Phidippus boivent rarement dans une coupelle.
Les dangers des gouttelettes trop grosses
Lorsqu’on parle d’humidifier, il faut impérativement prêter attention à la taille des gouttelettes. Une jeune Phidippus, parfois plus petite qu’un ongle de petit doigt, peut facilement se retrouver engluée dans une grosse goutte d’eau, ce qui peut entraîner une noyade accidentelle.
Il est donc recommandé d’utiliser un pulvérisateur ultra-fin, qui produit une brume légère plutôt qu’un jet de grosses gouttes. Les brumisateurs conçus pour le maquillage, disponibles en grande surface ou en parapharmacie, sont parfaits pour cet usage. Leur diffusion très fine permet de vaporiser sans danger, même dans un terrarium de petite taille.
La méthode du "petit pschitt" : efficace et sécurisante
Une technique simple, mais très efficace, consiste à faire un seul petit “pschitt” de brume fine une ou deux fois par jour, ou selon les besoins en fonction du taux d’humidité mesuré. Ce geste rapide suffit souvent à rafraîchir l’air ambiant et à créer quelques microgouttes sur les vitres ou les plantes.
Si le terrarium est bien aéré, cet apport d’humidité sera rapidement absorbé par l’air sans risque de moisissure ni de saturation excessive. Cette méthode évite aussi d’intervenir trop brutalement dans l’environnement de l’araignée, ce qui pourrait la stresser.
Adapter la fréquence d’humidification en fonction de l’environnement
L’humidité nécessaire peut varier en fonction de plusieurs facteurs : la saison, la température ambiante, le matériau du terrarium, et même la fréquence d’aération. Par exemple, en saison sèche ou dans un intérieur chauffé, l’air devient plus sec et l’humidification devra être un peu plus régulière. À l’inverse, en période plus humide, un arrosage trop fréquent peut vite devenir problématique.
L’idéal est donc de toujours s’appuyer sur les relevés de l’hygromètre pour ajuster la fréquence et la quantité de brumisation, plutôt que de suivre un rythme fixe.
L’importance de la ventilation : équilibre entre humidité et air sain
Un point crucial à ne pas négliger est la ventilation du terrarium. Une bonne aération permet d’éviter la condensation excessive et les risques de moisissures, tout en évacuant l’air vicié. Cela contribue à un environnement sain pour la Phidippus, qui est particulièrement sensible à la qualité de l’air.
Un terrarium bien conçu devrait comporter des grilles d’aération en haut et en bas, permettant une circulation naturelle de l’air. Ainsi, même en maintenant une humidité entre 70 et 80 %, l’ambiance ne devient pas étouffante ni humide à l’excès.
Offrir de l’eau à boire : oui, mais avec prudence
Les jeunes Phidippus boivent effectivement de minuscules gouttelettes d’eau. Il est donc utile de déposer, manuellement si besoin, quelques fines gouttes sur les parois ou sur une feuille décorative. Ces gouttes doivent être très petites pour éviter tout accident.
Il ne faut jamais verser directement de l’eau dans le terrarium ni y installer un abreuvoir classique, car cela présente un risque élevé de noyade, surtout pour une jeune araignée peu expérimentée. Une goutte minuscule peut suffire amplement à ses besoins quotidiens.
Le bon moment pour humidifier : à quel moment de la journée ?
La meilleure période pour humidifier le terrarium est en début ou en fin de journée, lorsque l’activité de l’araignée est plus probable. Cela lui permettra de détecter et de boire les gouttelettes fraîches déposées dans le décor avant qu’elles ne s’évaporent.
De plus, humidifier à un moment précis de la journée permet de créer une routine, que l’araignée peut anticiper. Cela limite également le risque de stress si vous intervenez toujours à des moments imprévus.
Signes que l’humidité est insuffisante (ou excessive)
Une araignée qui manque d’humidité peut montrer des signes de mue difficile, une baisse d’activité, voire une déshydratation. À l’inverse, un excès d’humidité peut favoriser la prolifération de moisissures, de champignons, ou même d’acariens nuisibles.
Observez donc bien l’environnement et le comportement de votre Phidippus. Une mue réussie, un comportement exploratoire actif et un corps bien bombé sont en général de bons indicateurs de bien-être.
Le cas des jeunes spécimens : une attention toute particulière
Les araignées juvéniles sont bien plus fragiles que les adultes. Leur taille minuscule les rend vulnérables à de nombreux dangers, dont l’humidité mal dosée. Elles peuvent facilement se noyer ou être incapables de sortir d’une goutte trop grande.
Cela signifie que chaque geste compte : le choix du vaporisateur, la fréquence, la température de l’eau (elle doit être à température ambiante), et la vigilance après la brumisation. Il est conseillé de surveiller quelques minutes après avoir humidifié pour s’assurer que tout se passe bien.
Un terrarium bien conçu aide à maintenir l’équilibre
Le choix du terrarium lui-même joue un rôle dans la régulation de l’humidité. Un terrarium en verre avec un couvercle grillagé permet une évaporation modérée, tandis qu’un terrarium en plastique non perforé peut retenir trop d’humidité. L’ajout d’éléments naturels comme des plantes vivantes, de la mousse tropicale, ou de petits morceaux de liège permet également de stabiliser le taux d’humidité tout en créant un environnement agréable et naturel.
En résumé : ce qu’il faut retenir
La Phidippus regius juvénile a besoin d’un taux d’humidité entre 70 % et 80 %.
Utilisez un pulvérisateur très fin pour éviter les gouttes trop grosses.
Ne jamais verser d’eau directement dans le terrarium.
Humidifiez modérément et régulièrement, selon les relevés de l’hygromètre.
Une bonne ventilation est indispensable pour éviter les risques de moisissure.
Observez toujours votre araignée pour adapter vos gestes à son comportement.
Une attention douce pour une espèce délicate
Élever une jeune Phidippus regius demande de la patience, de l’observation, et un certain doigté. L’humidité, souvent négligée, joue pourtant un rôle majeur dans son bien-être quotidien. En prenant le temps de comprendre les besoins réels de votre araignée et en adaptant vos gestes, vous créerez un environnement sûr et agréable pour sa croissance.
Le secret, c’est de ne pas en faire trop. Un environnement trop sec peut être dangereux, mais un excès d’eau l’est tout autant. C’est dans la juste mesure, dans les gestes fins et les observations régulières, que se construit la relation de confiance entre l’éleveur et son petit joyau à huit pattes.
Le bon outil : un mini-pulvérisateur adapté aux petites araignées
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