Comprendre le comportement de sa Phidippus regius en période de repos

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Comprendre le comportement de sa Phidippus regius en période de repos


L’élevage des araignées sauteuses du genre Phidippus regius fascine de plus en plus les amateurs de mygales et d’invertébrés exotiques. Parmi elles, les jeunes spécimens comme ceux de stade L4 suscitent souvent de nombreuses interrogations, notamment lorsque leur comportement change soudainement. Un exemple courant est celui d’une petite Phidippus regius, récemment arrivée, qui se nourrit bien mais se met brusquement à rester immobile dans son nid. Cette situation peut inquiéter, surtout chez les éleveurs débutants. Tentons d’éclaircir les raisons possibles de ce comportement et les bonnes pratiques à adopter.


Le stade L4 : une étape charnière dans la croissance

Lorsqu’une Phidippus regius atteint le stade L4, cela signifie qu’elle a déjà mué plusieurs fois depuis sa naissance. Chaque mue correspond à un passage à un stade supérieur, et avec chaque mue, l’araignée gagne en taille, en force et en assurance. À ce stade, la jeune araignée est encore fragile, mais elle commence à adopter des comportements plus affirmés, comme la construction de nids élaborés.

Ces nids ne sont pas uniquement des abris pour se cacher, mais aussi des refuges stratégiques pour muer ou simplement se sentir en sécurité. C’est pourquoi observer une petite Phidippus qui ne sort plus de son nid ne veut pas nécessairement dire qu’il y a un problème : cela peut faire partie intégrante de son cycle naturel.


Nidification : un comportement naturel chez les Phidippus

Chez les Phidippus regius, la création d’un cocon ou d’un nid en soie est un comportement fondamental. Contrairement à d’autres araignées qui tissent des toiles pour capturer leurs proies, les Phidippus utilisent leur soie principalement pour se protéger. Ces nids sont souvent tissés dans un coin du terrarium, derrière une feuille ou dans une écorce creuse. Une fois bien installé, le nid devient un véritable sanctuaire.

Le cocon peut sembler plus dense ou plus opaque lorsque l’araignée se prépare à muer, mais il peut aussi simplement servir de cachette. Ce comportement est encore plus fréquent chez les jeunes spécimens, qui sont naturellement plus vulnérables et cherchent des lieux sûrs pour se reposer ou observer leur environnement sans se faire voir.


Mue ou simple période de repos : comment faire la différence ?

Lorsqu’une Phidippus reste longtemps dans son nid, deux hypothèses se présentent : elle s’apprête à muer, ou elle profite simplement d’un moment de tranquillité. Pour distinguer ces deux cas, plusieurs indices peuvent aider :

  • Épaississement de la toile : Si la soie devient visiblement plus épaisse ou plus fermée, c’est souvent le signe d’une préparation à la mue.

  • Refus de s’alimenter : Une araignée qui se prépare à muer refusera généralement la nourriture, même une proie très mobile.

  • Absence de mouvement prolongée : Durant les jours précédant la mue, elle peut rester complètement immobile, ce qui peut être déstabilisant pour le soigneur.

  • Coloration plus terne ou assombrissement de certaines zones : La peau peut paraître légèrement plus foncée, notamment sur les pattes ou l’abdomen.

Ces signes sont des indicateurs probables, mais pas infaillibles. Certaines Phidippus peuvent rester dans leur nid plusieurs jours ou même une semaine sans qu’aucune mue ne se produise.


La mue chez la Phidippus regius : un processus délicat

La mue est une étape vitale dans le développement des araignées. Lors de ce processus, la Phidippus se débarrasse de son ancienne cuticule (exosquelette) pour permettre à son corps de croître. C’est une phase critique, car l’araignée est vulnérable pendant et après la mue. Elle peut rester suspendue la tête en bas dans son cocon, complètement immobile, le temps que son nouveau corps durcisse.

Un environnement calme, stable et bien humidifié est essentiel à ce moment-là. La moindre perturbation, comme une tentative d’alimentation ou un stress causé par le nettoyage du terrarium, peut avoir des conséquences néfastes.


Faut-il nourrir une Phidippus pendant cette période ?

Lorsque l’on suspecte qu’une araignée va muer, il est vivement conseillé de suspendre temporairement l’alimentation. Les proies vivantes, en particulier, peuvent représenter un danger. Si une blatte ou un grillon reste dans le terrarium, il peut déranger ou même blesser l’araignée durant sa mue.

Même si elle ne mue pas, une Phidippus qui s’est installée dans son cocon ne consommera probablement pas ses proies. Les restes non consommés risquent de pourrir ou de stresser l’araignée. Il vaut donc mieux patienter quelques jours avant de tenter à nouveau un nourrissage, une fois qu’elle sera sortie et active.


L’importance de l’hygrométrie avant et après la mue

Le taux d’humidité dans le terrarium joue un rôle clé pour favoriser une mue réussie. Un air trop sec peut rendre l’exuvie difficile à détacher, et entraîner des problèmes, notamment des pattes coincées ou une mue incomplète.

Pour éviter cela, il est conseillé de :

  • Brumiser légèrement le terrarium une à deux fois par jour, en veillant à ne pas détremper le substrat.

  • Placer des éléments naturels comme de la mousse ou des plantes qui retiennent l’humidité.

  • S’assurer que la ventilation reste suffisante pour éviter l’apparition de moisissures.

Il est cependant inutile d’inonder le terrarium. L’équilibre entre humidité et aération est fondamental.


Combien de temps une Phidippus peut-elle rester dans son cocon ?

Il n’est pas rare qu’une Phidippus regius, en particulier à un stade juvénile, reste cloîtrée dans son cocon plusieurs jours, voire une semaine entière. Cela ne signifie pas forcément qu’elle mue. Parfois, elle profite simplement de cet abri pour digérer un repas copieux, se reposer ou observer son environnement.

D’autres facteurs peuvent entrer en jeu :

  • Le stress lié à un nouvel environnement

  • Une température légèrement trop basse

  • Le cycle naturel de repos entre deux mues

Il faut donc savoir être patient. Tant qu’aucun signe de dégradation de l’état général n’est visible (amaigrissement extrême, toile abandonnée, moisissure…), il n’y a aucune raison de s’inquiéter.


Les erreurs à éviter pendant cette période

Face à une araignée invisible ou inactive, la tentation peut être grande de "vérifier" si tout va bien. Pourtant, certaines erreurs peuvent provoquer plus de mal que de bien :

  • Ouvrir le cocon : ne jamais détruire ou percer le nid pour vérifier l’état de l’araignée. Cela provoque un stress intense.

  • Déplacer ou secouer le terrarium : cela peut interrompre le processus de mue ou faire tomber l’araignée dans une posture dangereuse.

  • Introduire des proies : comme dit précédemment, c’est risqué tant que l’araignée n’est pas sortie d’elle-même.

La meilleure attitude est l’observation à distance. Un simple regard régulier à travers la vitre suffit à détecter une éventuelle reprise d’activité.


Quand faut-il commencer à s’inquiéter ?

Si l’araignée reste inactive dans son cocon pendant plus de 10 à 12 jours, sans aucune trace de mue ou de reprise d’activité, une surveillance plus attentive s’impose. Certains signes doivent alerter :

  • Aucune réaction à la lumière ou aux mouvements extérieurs

  • Toile effondrée ou dégradée

  • Mauvaises odeurs (signe possible de décomposition)

  • Présence de moisissures

Dans ce cas, il peut être utile de consulter un éleveur expérimenté ou de partager une photo sur un groupe spécialisé. Le plus souvent, ce n’est rien de grave, mais un regard extérieur permet de se rassurer.


Après la mue : reprendre les soins en douceur

Une fois la mue terminée, l’araignée mettra encore un peu de temps à sortir de son cocon. Elle adopte alors une attitude encore prudente et peut sembler lente ou peu active. Il est crucial de ne pas la nourrir immédiatement.

Il faut attendre :

  • Qu’elle se déplace de manière fluide

  • Que ses crochets soient complètement durcis

  • Qu’elle montre de l’intérêt pour son environnement

Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on peut proposer une proie adaptée à sa taille, en commençant par une proie plus petite que d’habitude.


En résumé : patience et observation sont les clés

Le comportement d’une jeune Phidippus regius qui reste dans son nid peut sembler déroutant, mais il s’inscrit souvent dans une logique naturelle. Qu’il s’agisse d’une préparation à la mue ou d’un simple besoin de repos, la meilleure chose à faire est de lui offrir un environnement stable, calme, bien humidifié, et d’attendre sans intervenir.

L’élevage de ces petites merveilles demande de la patience, de l’attention et un certain lâcher-prise. Apprendre à respecter leur rythme, c’est aussi ce qui rend l’expérience si enrichissante.

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